Registre non corrigé

Comme je l’ai dit précédemment, je consulte de façon assidue les registres paroissiaux de Maizières-la-Grande-Paroisse dans l’Aube car j’y recense les Charonnat.

Alors que je cherchais l’acte de mariage de Pierre Charonnat et de Claire Sauvage du 29 janvier 1725, je trouve l’acte suivant:

Registre paroissial cote ED22001
Le 29 janvier 1725 apres les
publications de bans par trois dimanches
continuelles de messes paroissialles et en
ayant eu aucun Empechement Jay
Soussigné Curé prieur de lEglise St Denis
de Mezierre lagrande parroisse Jay en laditte
Eglise Interrogé Pierre Charronnat et
Claire [rature, on devine C…t et écrit par dessus S…v…g
] Demt audit lieu et leur
Consentement Mutuel par moy pris Les
ay Solenellement par parolle de present
Conjoint au Mariage en presence des Soussigné
Jean Charonnat
.

Ce registre est l’original, on y voit les signature et on se rend bien compte que le curé a d’abord nommée l’épouse Charonnat avant de se raviser et de corriger par Sauvage. L’épouse s’appelle bien ainsi, les actes de naissance des enfants mentionnent ce nom par la suite de Claire Sauvage.

Registre paroissial cote 4E22002
Le 29 dud. mois et an après les publications de bans
par trois dimanches continus de messes paroissiales
célébrées en l’Eglise St Denis de Maizières la grande la
paroisse et eu aucun empechement Jay soussigne
prieur curé de ladte Eglise Jai en ladte église interrogé
pierre Charonnat et Claire Charonnat
demt aud lieu
et leur consentement mutuel par moy pris les ay solennellement
par aprolle de présent Conjoint au Mariage en presence
des Soussignez.

Cet exemple montre plusieurs choses.

Les actes étaient rédigés à l’avance. Le prêtre préparait les registres, et lisait l’acte au moment de la célébration. Je pensais naïvement, quand j’ai commencé la généalogie, que l’acte était écrit au moment de la cérémonie, mais tout comme aujourd’hui, tout est préparé à l’avance. Heureusement, car imaginons la scène : le curé, la lange tirée entre les lèvres, en train d’écrire à la plume le consentement tout en célébrant la cérémonie. Ce serait grotesque!!

Ensuite, et je l’ai découvert assez tardivement, les registres sont tenus en 2 exemplaires, et ce, toujours aujourd’hui. L’un reste dans la mairie tandis que l’autre est envoyé au greffe du tribunal. Dans notre cas, on voit bien que la copie n’a pas été corrigée et cela devient pour nous, plus tard, une des nombreuses sources d’erreurs auxquelles nous devons faire face…

Dans ce cas, j’ai la chance d’avoir les 2 registres, mais si seule la copie avait été conservée, je serais partie sur un nom erroné et voilà comment je me serais perdue. Je ne me fais pas d’illusions, j’ai sûrement des erreurs dans mes recherches et bien sûr de lui, celui qui peut affirmer le contraire…

Image par Alexas_Fotos de Pixabay

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