Pour ma première participation au Challenge AZ, je vous invite à faire connaissance avec mon environnement généalogique.
Troyes, c’est ma ville.
J’y suis née, j’y ai grandi, j’y ai étudié, j’y ai travaillé. Je l’ai quittée par obligation, mon mari travaillant dans la région parisienne, j’ai demandé ma mutation professionnelle (j’étais effectivement déjà professeure des écoles) pour le rejoindre. Sans doute que s’il n’y avait pas eu cette contrainte, j’y serais restée.
Troyes, c’est mon enfance, ma jeunesse et comme tout ce qui se rattache à l’enfance, c’est ce qu’il y a de plus cher. S’il y a un endroit où je voudrais retourner, c’est là. Certes, Troyes, c’est loin de tout (de la mer, de la montagne, des aéroports, du TGV), il n’y a pas un climat de folie (je me rappelle les Fêtes de la Saint-Jean en juin sous la pluie!), la campagne alentour est assez plate vers l’ouest mais se vallonne vers l’est mais … je l’aime!
Mes parents habitaient en périphérie de Troyes, mais c’est là qu’on se rendait « en ville » (ça me fait bizarre de dire « en ville », c’est une expression que j’ai perdue depuis que j’habite en région parisienne), faire les achats ou les boutiques. Ils y travaillaient tous les deux également.
Les fois où j’y retourne, je n’y retourne pas vraiment puisque je me rends chez mes parents et essentiellement le dimanche. On ne va pas se promener en ville mais les quelques fois où j’y suis allée, j’ai été un peu perdue. Il faut dire que depuis une grosse vingtaine d’année, il y a eu une formidable politique de dynamisation de son patrimoine architectural et de la ville en général. Les rues ont changé de circulation, des places piétonnes sont apparues, les magasins de ma jeunesse ont disparu, tout comme les cinémas (ahh, l’Alhambra dans la rue Champeaux) et ont été remplacés par d’autres, des parkings ont été créés, des bâtiments entiers ont été rénovés et sont devenus musées ou ont une autre utilité que quand j’étais jeune, des rues un peu coupe-gorge derrière la cathédrale sont devenues pimpantes! Je suis toujours un peu partagée quand je m’y promène, j’ai l’impression d’être chez moi et d’être aussi une étrangère parce que je reconnais les lieux, mais sans les reconnaitre vraiment.
Il faut dire que Troyes a connu un grand passage à vide dans les années 70 et 80, avec la chute de la bonneterie, la mondialisation venant détruire cette fierté. Certes, il est facile d’accuser les influences extérieures pour expliquer un désastre, mais il n’empêche que c’est en grande partie pour cette raison que ce grand pan d’activité a presque totalement disparu. Troyes, en août, c’était le désert, les usines fermaient, les employés partaient en vacances. Il y avait des teintureries près de là où habitaient mes parents quand j’étais petite, je me rappelle très bien les odeurs bizarres et la couleur du petit cours d’eau que je traversais pour aller à l’école : des fois, vert turquoise, des fois rouge-orangé; des fois presque noir…!!! Sûr qu’écologiquement, c’était pas la panacée!! 🙂 A présent, je suis sûre que si je traversais à nouveau ce petit cours d’eau, il serait limpide, mais la teinturerie a disparu! Je me rappelle également très bien ces usines désertées au fur et à mesure que la crise textile s’installait, il y en avait plusieurs le long du chemin que je prenais pour aller au cours de danse le mercredi, ces bâtiments aux vitres cassées, silencieux, aux cours où les herbes folles poussaient… Je me rappelle aussi très bien les belles maisons bourgeoises que les patrons-bonnetiers des années folles s’étaient fait construire vers la rue Diderot, la rue de la Paix (oui comme à Paris, c’était la rue chic!), le boulevard Gambetta…
Parmi tous mes ancêtres, très peu sont troyens. Comme je l’ai expliqué ici, c’était plutôt vers Romilly sur Seine qu’ils vivaient. Retour en arrière : la seule ancêtre née à Troyes est mon arrière grand-mère paternelle, Henriette. Elle y est née car ses parents sont venus s’établir à Troyes en plein développement de la bonneterie , dans la 2e moitié du XIXe siècle. Son père, Basile Emile SALIS, est en effet né à Saint-Just-Sauvage dans la Marne, a épousé sa femme, Mélanie LORION ( la petite-fille de Blaise Jean Baptiste) à Lusigny sur Barse et est arrivé à la « grande ville » entre 1872 et 1876. Il y est bonnetier et le demeurera jusqu’à la fin de sa vie le 12 février 1919. Il reçoit d’ailleurs en 1910 la médaille d’honneur des ouvriers. Il est employé dans la Maison Raguet fils et Vignes à Troyes. En 1906, ils habitaient Rue de la Trinité dont vous voyez une carte postale en tête de l’article, datée de cette époque.
Henriette est donc la seule troyenne de naissance mais part à Romilly s’établir avec son mari. Il faudra attendre près de 60 ans pour que mes parents fassent le chemin inverse!
Vous l’aurez compris, je suis fière de ma ville, je pourrais en parler des heures… Et vous, votre ville natale est-elle chère à votre cœur? Y habitez-vous toujours?
Sources : Gallica, photographie ancienne de Troyes
Je ne suis allée qu’une fois à Troyes mais j’ai trouvé très joli ! Un couple d’ancêtres y est passé à la fin du 18e siècle, deux de leurs enfants y sont nés. J’écrirai sans doute un billet sur eux un de ces jours.
C’est aussi mon fief, j’y suis née, mes frères et soeurs, mes parents, mes grand mère aussi. Mes parents y habitent toujours et un de mes frères. Mais c’est une ville dont je connais très peu l’histoire, je la decouvre à travers la généalogie. En tout cas, elle se transforme de plus en plus pour devenir plus belle!
Troyenne for ever!! 🙂
Je n’ai que de bons souvenirs à Troyes, où j’ai passé toutes mes vacances d’enfant, chez mon oncle et ma tante. Ma mère y est née, comme ses frères et soeur. J’ai vu la ville évoluer et j’aime toujours autant y retourner. Voici quelques-uns des articles que j’ai écrits, qui parlent de Troyes, et de ceux qui y vécurent. http://cerisiersdelaube.blogspot.com/search/label/Troyes
Je suis contente de retrouver Troyes dans les articles de généalogie, c’était peu le cas jusqu’à présent 🙂