Pour ma première participation au Challenge AZ, je vous invite à faire connaissance avec mon environnement généalogique.
Dans cet article, nous allons parler de mes ancêtres cheminots. Nombreux sont ceux parmi les membres de ma 3e, 4e et même 5e génération et parmi les collatéraux, à avoir fait carrière au « Chemin de Fer ». Ils étaient (presque) tous habitants de Romilly sur Seine et travaillaient aux « Ateliers ». Entre 1850 et 1970 grosso modo, la vie à Romilly était rythmée par les horaires de travail des bonneteries et des ateliers du Chemin de Fer. Un plan de Romilly montre encore combien le centre technique de la SNCF est important.
Petit rappel historique.
La SNCF est créée le 1er janvier 1938 par la nationalisation des 6 grandes compagnies de train françaises. Depuis 1883, le pays était découpé en 6 compagnies « géographiques ». Vous connaissez sans doute la PLM (Compagnie Paris-Lyon-Marseille), mais il existait également la Compagnie d’Orléans, la Compagnie du Midi, La Compagnie du Nord, la Compagnie de l’Ouest et … évidemment, la Compagnie de l’Est. Romilly est un important pôle technique de cette compagnie et l’est resté bien après la création de la SNCF. Le cadre est planté, intéressons-nous à présent aux ancêtres. Un bon schéma valant mieux qu’un long discours…
Ainsi, sur 4 arrière-grands-pères, 3 étaient à la Compagnie de l’Est, le 4e étant cultivateur. D’ailleurs, ces 3 AGP ont été affecté spéciaux à la Compagnie pendant la 1ère Guerre Mondiale. Ce que j’ai pu reconstituer, je l’ai fait grâce aux archives de la SNCF. Leur centre d’archives principal est à Béziers, il suffit d’envoyer un mail et SI des papiers ont été conservés, le service vous les envoie par mail. Malheureusement, tous les dossiers n’ont pas été conservés et par exemple, pour mon AAGP Alfred, il n’existe rien. C’est un peu frustrant, mais la frustration est un sentiment que tout généalogiste doit supporter! 🙂 Alfred n’a pas toujours travaillé à la Compagnie de l’Est. En 1887, il est encore manouvrier.
Mais sur le recensement de 1906 de Romilly, il est inscrit qu’il y est employé, de même que sur son acte de décès en 1936, il est mentionné qu’il en est retraité.
Pas de dossier ne signifie pas pour autant que l’intéressé n’a pas fait partie de la Compagnie, mais simplement que le dossier a été détruit, ou perdu, ou conservé peut être ailleurs. J’ai d’ailleurs vu très récemment que les archives de la Compagnie de l’Est étaient déposées aux Archives du Monde du Travail à Roubaix, il va falloir se renseigner. J’ai également contacté le Cercle Généalogiques des Cheminots qui a fait de nombreux relevés. Ainsi, pour l’AAGP Louis Joseph, je n’ai rien récupéré de Béziers, mais le Cercle a trouvé un document.
Quelle honnêteté!! Il a du trouver cette pièce et ainsi, un document a été créé et conservé! Mais, je sais qu’il était aiguilleur en 1905 à Gretz Armainvilliers (77).
C’est d’ailleurs puisqu’il habite à Gretz et que l’AGP Désiré Auguste qui est chauffeur (conducteur de train) depuis 1906 et qui passe par Gretz avec son train que Suzanne, la fille de Louis Joseph va faire la connaissance de ce beau chauffeur mécanicien et qu’ils vont se marier en 1920. (Désiré Auguste est veuf depuis 1918, sa jeune femme est décédée de la grippe espagnole). Désiré Auguste prendra sa retraite en novembre 1933.
Maurice, le fils de Désiré et de Suzanne, mon grand père, entre probablement à la SNCF à son retour du STO après la guerre et y fera toute sa carrière. Il travaillera aux Ateliers de Romilly, il s’occupait des freins des trains (bon, enfin c’est ce que j’ai retenu de son métier!).
Mes 2 arrières-grands-pères paternels ont eux aussi fait carrière à la Compagnie de l’Est.
Louis Jules entre à l’Est le 3 décembre 1906, à peine 3 mois après sa libération du service militaire. Il est affecté au poste de « nettoyeur en régie » à Pantin, pour 4 francs par jour. Il va rester quelques années à Pantin puisque quand sa fille Marcelle nait en 1909, lui et Marthe, sa femme, habitent là-bas. Je ne sais pas exactement quand ils reviennent habiter à romilly, mais probablement avant le Guerre. Il sera ensuite « frappeur » à partir de 1919. Non non, il ne cognait pas les usagers (:-) ), il était plutôt du côté des rails. Je ne sais pas la définition exacte de son métier. Etait-il à la forge? Ou bien, y avait-il une autre fonction à ce métier au Chemin de Fer? Il prendra sa retraite le 1er avril 1935 et partira vivre à Barbonne (51).
Quant à Léon, il est entré à la Compagnie de l’Est la 3 octobre 1904 et sera toujours employé à Romilly. J’ai moins de renseignements concernant sa carrière, je sais qu’il sera poseur (de rails?) jusqu’en 1919, puis il sera cantonnier jusqu’à son décès en 1931.
Voilà comment mes ancêtres et la Compagnie de l’est, puis la SNCF ont vécu ensemble!
Avez-vous vous aussi des ancêtres ayant travaillé dans une des Compagnies qui existaient avant la SNCF?
Souces : Wikipedia, Gallica, Geoportail
crédits photo de couverture : Généanet, photo publiée sous la licence CC-BY-NC-SA 2.O Creative Commons
Alors ça ça m’intéresse ! J’ai aussi des ancêtres qui ont travaillé à l’Est, ils étaient basés à Reims. Je vais me pencher un peu plus sur eux je crois !